Développer le mécénat d’entreprise pour contrer les nouvelles inégalités liées à la crise sanitaire

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La crise sanitaire ne fait décidément pas bon ménage avec les parcours migratoires. En effet, les restrictions de déplacement ont un impact durable sur les projets de vie de ceux qui nous viennent d’ailleurs. Évidemment, l’épidémie s’en prend à la racine : il devient de plus en plus complexe pour ceux qui fuient leur pays d’espérer trouver refuge en dehors de leurs frontières. A Metishima, nous constatons que la crise fragilise aussi les personnes migrantes qui vivent déjà sur le territoire français. Elle les empêche de déployer les ramifications nécessaires au bourgeonnement de leurs nombreux projets et talents.

Plus que jamais, Metishima se tient aux côtés des personnes migrantes

Cette période difficile ne nous a pas empêché de continuer à accompagner nos participants. Le suivi individuel a pu se faire dans le respect des conditions sanitaires, et de belles réussites se sont concrétisées ! Au quotidien, nous effectuons un travail de fourmis pour identifier et valoriser les aptitudes et compétences acquises par nos participants dans leurs pays d’origine. Metishima accompagne l’insertion socioprofessionnelle de ces personnes. Cet accompagnement personnalisé nous assure une compréhension plus juste des problématiques qui touchent chaque personne. Cette méthode donne aussi la confiance et l’énergie nécessaire à l’épanouissement de leurs projets. Aujourd’hui, l’association assure le suivi de quatre-vingt personnes issues d’une vingtaine de pays différents !

A Metishima, nous croyons aussi en la force du collectif. C’est pourquoi notre programme d’insertion socioprofessionnelle prévoit des temps d’échanges et de partage entre participants, encadrés par des professionnels d’horizons divers et des domaines divers. La situation sanitaire en France nous a conduit mettre ces ateliers entre parenthèses à un moment donné. Malgré nos efforts, l’impact sur le vécu de nos participants est important. De manière générale, les restrictions liées à l’épidémie de coronavirus isolent les personnes migrantes. Les difficultés d’accès à l’emploi se sont décuplées. Nous avons notamment remarqué que, dans un contexte de généralisation du télétravail, la fracture numérique est devenue un des freins principaux à leur insertion socioprofessionnelle.

La fracture numérique est un facteur d’isolement pour les personnes issues des migrations

Chacun est confronté aujourd’hui à une restriction de ses activités et déplacements quotidiens. Si la situation reste pénible, elle pourrait devenir dramatique pour ceux qui n’ont pas accès à certaines compensations et prestations, notamment un accès aux nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC). Alors que le processus d’intégration à la société française nécessite un accès permanent à internet et aux autres moyens de communication, une grande partie des migrants ne bénéficie guère des technologies numériques adaptées. Cet état des choses risque de devenir de plus en plus problématique. En effet, le Schéma national d’accueil des demandeurs d’asile et d’intégration des réfugiés qui couvre la période 2021 à 2023 prévoit une politique de dématérialisation des démarches de régularisation mises en œuvre par l’OFPRA. En outre, avec le covid, la plupart des secteurs de la vie quotidienne se sont entièrement digitalisés. L’information, les échanges, les contenus se font et se partagent désormais en ligne. Si l’on en croit les données du cabinet de mesure d’audience Médiamétrie, le temps moyen des français sur internet a augmenté de 15% en 2020.. L’impact est particulièrement fort dans les domaines scolaire et professionnel. En effet, les entreprises connaissent une forte injonction à la mise en place du télétravail, et les établissements du secondaire doivent limiter leur jauge d’élèves en présentiel pour un maximum de 20% de leur effectif total. En étant à l’écart du matériel et des pratiques du numérique, les personnes issues des migrations ont donc moins de chance de pouvoir accéder à un travail ou à une formation.

L’accès au matériel informatique est d’autant plus important pour les migrants que pour les autres membres de la population, les lieux de vie et d’hébergement sont situés à l’écart des principaux bassins d’emploi, et notamment de Paris. Cette déconnexion entre lieux de résidence et de travail constitue un frein de plus par rapport à leur mobilité. A Metishima, nous constatons que la possibilité pour ces personnes de suivre les rendez-vous à distance serait une réelle plus-value. Elle réduirait notamment les risques de décrochage scolaire pour les élèves, ainsi que l’isolement. Il nous paraît important d’anticiper ce travail de mise en réseau des personnes migrantes, dans la mesure où leur accueil tend à se régionaliser. La perspective actuelle vise à décharger l’Ile-de-France d’effectifs trop importants en fonction des places d’hébergement disponibles. Dans la mesure où la plupart des organismes et associations de suivi de ces personnes est basée en région parisienne, l’accès à un matériel informatique dès l’arrivée sur le territoire français deviendra crucial pour continuer à leur assurer une bonne intégration.

Nous appelons aujourd’hui les entreprises qui le souhaitent à participer à la réduction de la fracture numérique pour les personnes migrantes

Nous en sommes persuadés, la mise à disposition d’ordinateurs et de tablettes serait un moyen de pallier tous ces freins à l’insertion sociale et professionnelle. A l’aune de la crise sanitaire, l’utilisation des plateformes telles que Zoom ou Hangouts s’est largement démocratisée. Pour l’année 2021, nos équipes prévoient de répliquer les ateliers de suivi collectifs via un accompagnement à distance des personnes immigrées. L’idée serait d’effectuer un prêt de matériel pour nos participants, le temps pour eux de suivre notre programme, et, en parallèle, d’effectuer leurs différentes démarches d’accès à l’emploi.

Pour rappel, le don de matériel à une association fait l’objet d’une défiscalisation à hauteur de 60% pour les entreprises. Moins connue, il existe également la possibilité de mettre à disposition de notre association un de vos professionnels. Nous pourrions alors sensibiliser ensemble notre public à la prise en main des outils prêtés. Le don de temps de travail d’un salarié qui intervient auprès d’une association fait aussi l’objet de réductions d’impôts ! Metishima a déjà travaillé avec de grandes entreprises comme le cabinet de conseil EY et la RATP, qui sont très satisfaites de leur engagement à nos côtés.

N’hésitez plus à franchir le pas ! Si l’idée de collaborer avec nous vous séduit, contactez-nous ici et devenez partenaire de Metishima !

Ensemble, restons solidaires de ceux qui souffrent le plus de l’épidémie de covid-19.

Agissons ensemble pour l’accès aux droits fondamentaux des personnes issues des migrations.

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